 Deux partitions des années cinquante ouvrent le disque, Alexandre Tansman savourait alors son propre néoclassicisme, épurant tout, composant en poète, passant en un battement de cil de la mélancolie à ce giocoso léger, raisonné. Les concertos pour vent et petit orchestre rassemblés ici avec à propos sont autant de vitraux, tout en sons colorés, dont le dessin pur ne veut surtout pas être souligné, il faut y chanter calmement, en savourer les dynamiques piano qui parfois se piquent d’une danse de salon, d’un rythme fugace de jazz, tout ce qui fait son vocabulaire immédiatement reconnaissable, sa singularité sonore parmi les grands compositeurs du XXe Siècle. Si l’on connaissait déjà le Concerto pour clarinette avec son étrange finale en danses populaires (après une cadence fantasque)- mais Fabrizio Meloni le joue sombre comme personne avant lui, le Concerto pour hautbois dormait dans les tiroirs, partition presque lunaire, purement poétique, dont Diego Cini Ciaccie exalte la pastorale. S’y ajoute le babil délicieux du Concertino pour hautbois et clarinette, partition sans nuage contrairement à d’autres œuvres écrites durant les années soixante, que tous emmènent lestement, avec juste ce qu’il faut d’humour. Brian Schembri et ses Maltais referment l’album avec le voluptueux Adagio pour cordes de 1936 qui deviendra le mouvement lent de la 4e Symphonie, plaidoyer émouvant pour cette écriture polytonale qui lui était si chère et qu’il savait manier comme personne (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)  Following ballet compositions and works for piano and orchestra, we are now presenting to you wind concertos by the musical cosmopolitan Alexandre Tansman. This production focuses on concertante works for woodwinds and orchestra composed by the Polish emigrant Tansman during the 1950s and 1960s. This music, thoroughly retrospective but in no way antiquated, mixes the profound layers of origins and manifold influences to which the composer was exposed during his years in Paris and the United States. Consequently, the results of these multifaceted layered structures so well worth hearing are situated in a world between Igor Stravinsky, the members of the Groupe des Six, and the music of the New World, which manifests itself not least in the form of jazz rhythms and stylemes
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