Johannes Brahms (1833-1897)
Concerto pour violon, violoncelle et orchestre en la mineur, op. 102
Sonate pour violoncelle et piano n° 1 en ré mineur, op. 38
Sonate pour violoncelle et piano n° 2 en fa majeur, op. 99

Robert Schumann (1810-1856)
Concerto pour violoncelle et orchestre en la mineur, op. 129

Ernest Bloch (1880-1959)
Rhapsodie Hébraïque pour violoncelle et orchestre "Schelomo"

Ottorino Respighi (1879-1936)
Adagio et variations pour violoncelle et orchestre

Serge Prokofiev (1891-1953)
Symphonie-Concerto pour violoncelle et orchestre en mi mineur, op. 125
Sonate pour violoncelle et piano en do majeur, op. 119

Bohuslav Martinu (1890-1959)
Concertino pour violoncelle, cuivres, piano et batterie, H 143
Duo pour violon et violoncelle n° 1, H 157
Duo pour violon et violoncelle n° 2, H 371

Jacques Ibert (1890-1962)
Concerto pour violoncelle et instruments à vents

Edouard Lalo (1823-1892)
Concerto pour violoncelle et orchestre en ré mineur

Zoltán Kodály (1882-1967)
Duo pour violon et violoncelle, op. 7

Arthur Honegger (1892-1955)
Sonatine pour violon et violoncelle

Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Sonate pour violoncelle et piano n° 3 en la majeur, op. 69

Louis de Caix D'Hervelois (?1680-1760)
Suite pour violoncelle et piano n° 2

Luigi Boccherini (1743-1805)
Sonate pour violoncelle et piano n° 3 en sol majeur

Maurice Ravel (1875-1937)
Pièce en forme de Habanera

André Navarra, violoncelle
Josef Suk, violon
Alfred Holecek, piano
Frantisek Maxian, piano
Chamber Harmony
Martin Turnovsky, direction
Czech Philharmonic Orchestra
Karel Ancerl, direction
Constantin Silvestri, direction

"André Navarra, le seul violoncelliste qui ne m’ait jamais demandé de faire jouer mon orchestre plus doucement" s’exclamait un jour George Sebastian lorsqu’il évoquait son interprétation du Concerto de Lalo. Le son si précis, si dense, si projeté de Navarra assura longtemps sa légende. Les disques assemblés ici le rappellent, qui auront capté cet archet ardent au cours des années soixante alors qu’il vivait une vraie histoire d’amour avec les mélomanes de Prague. Il suffisait qu’on annonce Navarra et l’on devait ajouter des chaises dans la salle de la Philharmonie. Navarra virtuose s’il en fut, certes, reste d’abord une voix, d’un lyrisme irrépressible, qui trouvera à Prague, avec Karel Ancerl, son parfait balancier. Toutes leurs gravures sont ici, impérissables, inaltérées. Au sommet, leur Schelomo, empoigné par cet archet-verbe que ni Nelsova, ni Starker, ni Rostropovitch ne purent retrouver, qui doute et médite à voix haute, génial ! Comme leur Concerto de Schumann, si tendu, si âpre. Pourtant ce qui fit la légende de Navarra à Prague fut sa Concertante de Prokofiev, très poussée par les édiles soviétiques alors même qu’il lui donnait une stature internationale, refusant de faire paraître le sous-texte politique. Hors Ancerl son amitié avec Martin Turnovski lui inspira un vivace Concertino de Martinu, et une perle rare : le Concerto avec vents d’Ibert, et son irrésistible Gigue finale. S’y ajoute un Concerto de Lalo que Silvestri lui chaloupe avec des grâces de gitane, et les albums chambriste qu’on retrouve enfin, Sonates de Brahms jouées très "à la corde", façon Casals, et le récital baroque avec un appendice surprenant que j’avais oublié : la "Pièce en forme de Habanera" de Ravel avec le clavier merveilleux de Frantisek Maxian. Puis aussi le disque "pur cordes" où il rejoint Josef Suk pour des Martinu, la Sonatina d’Honegger mais surtout une version anthologique du Duo de Zoltan Kodaly. Même le disque Prokofiev/Beethoven avec Holececk, vrai rareté, est retrouvé. Pour l’opus 119 du russe, c’est simplement un coup de génie. Coffret indispensable, remastering parfait (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)

When at the age of 15 André Navarra (1911-1988) completed his studies at the Paris Conservatoire, he ceased taking lessons and set out on his own path, honing his skills on, among other things, Ševcík’s virtuoso violin etudes, which he himself arranged for the cello. He drew inspiration from the finest instrumentalists of his time. Victory in the prestigious competition in Vienna (1937) launched his international career as a soloist. Following his debut at the Prague Spring festival in May 1951, he would pay numerous visits to the city – to appear at the festival, to perform opposite the Czech Philharmonic, as well as to record for Supraphon. The present 5-CD pack is the first complete release of the 19 studio albums Navarra made for the label between 1953 and 1966, including some remarkable tracks that have not been previously issued digitally. His collaboration with Karel Ancerl and Josef Suk gave rise to the legendary recording of Brahms’s Double Concerto, with the accounts of pieces by Prokofiev, Bloch, Schumann and Respighi made with the Czech Philharmonic under Ancerl being just as impressive and enthralling. In addition to Josef Suk, Navarra worked with the superlative pianists Alfred Holecek and František Maxián. The Supraphon set includes six hours of sensitively remastered recordings, which bear witness to Navarra’s artistry, emotional poignancy and spontaneous musicianship; a real treat for those loving the enchanting cello timbres.