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Format : 1 CD Durée totale : 01:05:58
Enregistrement : 29/04-28/06/2016 Lieu : Luslawice Pays : Pologne Prise de son : Stereo
Label : DUX Référence : DUX1320 EAN : 5902547013206 Code Prix : DM021A
Année d'édition : 2017 Date de sortie : 31/05/2017
Genre : Classique
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Anton Stepanovitch Arenski (1861-1906)Trio pour piano n° 1 en ré mineur, op. 32 Trio pour piano n° 2 en fa mineur, op. 73 Trio Wilkomirski
Celina Kotz, violon Maciej Kulakowski, violoncelle Lukasz Trepczynski, piano
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Je ne savais pas grand-chose d’Arensky avant de découvrir ses Trios avec piano dans un disque magnifique des Beaux Arts : le piano magique de Menahem Pressler s’y taillait quasiment deux concertos, péché véniel. Les revoici, ces deux opus chéris où Arensky fond la tradition romantique germanique dans une grammaire russe qui achève de se former alors, du moins pour le premier, et le plus célèbre des deux : on est en 1894, dix ans après le modèle laissé par Tchaïkovski dont Arensky d’ailleurs ne s’encombre pas, équilibrant son grand opus entre la fièvre schumanienne – tout le premier mouvement l’avoue- et une lyrique plus russe, entre charmes (le Scherzo que les Wilkomirski jouent génialement comme une musique de bal) où confidence : cette Elégie magique ne s’oublie plus, surtout caressée ainsi, ni l’épisode rêveur au cœur du finale. Le coup de génie des Wilkomirski reste pourtant leur lecture finement composé du complexe Trio en fa mineur, écrit en 1905, alors qu’Arensky sait sa mort inéluctable, entre Russie et Finlande, vaste symphonie-poème où chaque instrument est en monde en soi. L’espace que les polonais donnent à cette musique funèbre et envoutante dit tout d’un opus essentiel de la littérature russe de musique de chambre. Comment ne pas y entendre un écho au Trio Elégiaque que Rachmaninoff composa dix ans plus tôt à la mémoire de Tchaïkovski. Arensky, disparu à 46 ans, aura été un des maitres de la musique russe, et ses trios sont probablement ses œuvres les plus exigeantes. Disque imbattable, qui me semble aller bien plus loin que les gravures du Trio Borodine, et même de celui du Beaux Arts ! Et maintenant, oseront-ils le doublé Tchaïkovski/Rachmaninov ? Nul doute que le mentor et modèle, Wanda Wilkomirska, qui inspire le nom de leur ensemble, applaudirait du haut de ses 88 printemps (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)
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