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Format : 2 CD Durée totale : 02:28:38
Enregistrement : 16/04-17/06/2015 Lieu : Prague Pays : République Tchèque Prise de son : Eglise / Stereo
Label : Supraphon Référence : SU4186 EAN : 0099925418625 Code Prix : DM026A
Année d'édition : 2015 Date de sortie : 28/10/2015
Genre : Classique
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Johann Sebastian Bach (1685-1750) Sonate n° 1 en sol mineur, BWV 1001 Sonate n° 2 en la mineur, BWV 1003 Sonate n° 3 en do majeur, BWV 1005 Partita n° 1 en si mineur, BWV 1002 Partita n° 2 en ré mineur, BWV 1004 Partita n° 3 en mi majeur, BWV 1006
Pavel Šporcl, violon
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Dès l’Adagio de la Première Sonate, dont les arabesques se déploient appuyées aux contre-chants, cette sonorité rêche, qui fait entendre le grain de l’archet, m’arrête. Qui jouait Bach si appuyé dans ma mémoire ? Ce n’était pas au violon – si Adolf Busch les avait enregistrées il l’aurait peut-être osé – c’était au violoncelle, Pablo Casals et dans la même conception d’un temps qui veut faire tout dire à la phrase musicale, l’offre, pour ainsi dire l’éploie. Quel instrument joue Pavel Sporcl ? Rien ne l’indique au verso du disque où une photographie un rien ridicule le montre en habit pseudo ecclésiastique – le livret en avoue d’autres du même inutile « shooting » – et voilà, c’est à nouveau son « blue violin » signé par Jan Spidien en 2005. D’où cette sonorité décidément signée. Et ce ton concentré mais rayonnant qui refuse absolument la danse et prend de facto le contrepied de tout ce que la pratique historiquement informée aura apporté. C’est un risque, mais ce n’est pas le principal écueil sur lequel ce violoniste intransigeant et audacieux vient érafler son esquif. Lui qui a tant de souffle, qui entend chanter si large, entre à pas comptés dans l’emblématique Chaconne de la Seconde Partita, puis la débite. Jamais l’arche ne se tend, jamais la polyphonie n’éclate, jamais le son ne se transcende. Après avoir tant voulu et tant promis dans l’ouverture du cycle, c’est une quasi dérobade. Mais enfin, passé cet écueil, la Troisième Sonate retrouve ce ton âpre, ces appuis étranges, ce discours singulier où la dissonance s’invite, où un visage à la fois très lointain et très proche du Bach des mélomanes ressurgit, cet archet dans la corde à nouveau, ces phrases burinées, exposées…un autre temps qui déconcerte toujours autant aujourd’hui (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)
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