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Diapason de mai 2019 Critique de Philippe Ramin Page n° 89
Format : 1 CD Digipack Durée totale : 01:12:41
Enregistrement : 19-21/06/2018 Lieu : Cocquio-Trevisago Pays : Italie Prise de son : Stereo
Label : Passacaille Référence : PAS1058 EAN : 5425004910585 Code Prix : DM021A
Année d'édition : 2019 Date de sortie : 06/02/2019
Genre : Classique
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Johann Sebastian Bach (1685-1750) Suite Française n° 4 en mi bémol majeur, BWV 815 Suite Française n° 5 en sol majeur, BWV 916 Suite Française n° 6 en mi majeur, BWV 817 Toccata pour clavecin en ré mineur, BWV 913 Toccata pour clavecin en mi mineur, BWV 914
Lorenzo Ghielmi, clavecin
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Pour composer le programme Bach de ces deux (premiers ?) volumes, le claveciniste et organiste Lorenzo Ghielmi a choisi de compléter le recueil des six Suites Françaises de Bach de deux Toccatas (BWV 913-914), du Concerto Italien ainsi que d'une pièce variée à la manière italienne (BWV 989). Si le recueil des Suites évoque le style français, Bach a le génie de synthétiser « ...Ce qu'il y a de meilleur dans le goût de la musique de plusieurs nations en un goût mêlé que l'on pourrait appeler le goût Allemand » pour reprendre la formule de Quantz. Ainsi en est-il des deux Toccatas, de l'air varié ou même du Concerto Italien qui dépassent rapidement n'importe quel style national (même s'ils en conservent l'esprit) par leur inventivité sans limites. Les rythmes propres aux Allemandes, Gigues, Courantes et Sarabandes servent alors de prétexte à des jeux contrapuntiques élaborés. Ghielmi aborde les Suites avec sérénité. Le doigté fluide signe un refus total de toute démonstration, les rythmes sont justement corsetés à seule fin de polir le discours musical. Le claveciniste italien montre enfin un peu de versatilité dans le Concerto, accentuant contrastes et tempi selon son humeur (Allegro et Presto sanguins encadrent un Andante un tantinet trop retenu) et les deux Toccatas sommets de pure improvisation et de plasticité souveraine (les fugues !). Lorenzo Ghielmi joue un modèle d’instrument signé Keith Hill (2001), inspiré d'un clavecin allemand du dix-huitième siècle. Une lecture probe et indémodable. (Jérôme Angouillant)
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