 Des Trios ? Des Sérénades, sur lesquelles plane l’esprit de Mozart d’aussi loin que cela soit. Beethoven, Herozgenberg, Dohnanyi auront composé trois opus magiques et nostalgiques, portés par cette concorde des trois instruments à cordes frottées où la danse s’invite. Sur les pointes dans le magnifique op. 21 n° 1 où Herzogenberg, ce proche de Brahms qui ne s’en cache pas en musique, déploie des trésors de nostalgie automnale ; rayonnante dans l’opus 9 n° 1 de Beethoven, musique d’extérieur, vibrante, qui se veut solaire d’abord, une vraie sérénade de champs, dont les harmonies se dorent, savantes, subtiles. On aurait pu rester absolument dans l’orbe Mozart-Brahms si les Aleksic avaient ajoutés au centre le Trio en si bémol majeur de Schubert, mais non, ils élargissent l’horizon pour offrir la plus parfaite lecture de la vaste sérénade-symphonie composée par Ernst von Dohnanyi en 1902. Un des chefs d’œuvre de sa musique de chambre, qui n’en est pas avare, une partition absolument heureuse qui embaume elle aussi d’un automne savoureux. Cette sérénité est unique dans le corpus de Dohnanyi, les Aleksic en ont tout compris, chambristes par le ton, orchestraux par l’ampleur. Il faut que dire que la prise de son de Gramola rend justice à la plénitude de leur jeu, à l’harmonie consensuel de leur geste. Rien de plus naturel, ils sont frère et sœurs. Demain ils nous doivent les deux opus de Schubert ! (Discophilia - Artalinna.Com). (Jean-Charles Hoffelé)  The String trio – by some disparagingly being regarded as a quartet without the Second violin – for long has been a bit oversha do- wed by its “bigger brother”; the Aleksic Trio shows with this debut album, that nevertheless highly artistic and compositionall y pioneering works for this instrumentation were created. With his String Trio Op. 9/1, Ludwig van Beethoven illustrates the combination of a jolly and playful access and the pursuit for a virtuoso formal composition. The Trio Op. 27/1 by Heinrich von Herzogenberg exhibits close ties to its historic examples, and he was able to convince even highly critical contemporaries like Brahms with his accomplished compositional technique and his fine melodic structures. Likewise, the Serenade in C major Op. 10 by the Hungarian Ernst von Dohnanyi sometimes makes the listener forget that it is merely three instruments, which are responsible for such dense and sometimes symphonic sound.
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