Brahms Complete Trios - QTZ2067 - Quartz - Classique - Nos labels - par Quartz

Vous connaissiez à Brahms trois Trios avec piano, figurez-vous qu’il en existe un quatrième. Enfin peut-être. Le Gould Piano Trio emmené par Lucie Gould avec au clavier Benjamin Frith, brahmsien consommé, place sous le patronyme de Brahms un Trio retrouvé en 1924 qui pourrait être l’un des opus écrit avant sa rencontre avec Schumann en octobre 1853. Lorsque l’on sait que le jeune Brahms détruisit la plupart de ce qu’il avait écrit avant cette rencontre, on peut rester dubitatif d’autant que l’œuvre ne nous est parvenue que de la main d’un copiste. Le jeune Brahms, ou quelques tardifs amis de son cénacle viennois, qui ne saura jamais ? En tous cas l’œuvre, plutôt sombre, assez Herzongenberg dans sa facture et ses textures, s’écoute avec plaisir. Mais l’apport majeur de l’intégralissime entreprise des Gould est plutôt la révélation de la version originale du Premier Trio aux harmonies plus rêches, aux formules complexes, où le violoncelle a souvent la primauté. Pour les autres Trios on trouvera souvent mieux, plus engagé, plus tenu, plus expressif dans l’abondante discographie, mais la clarinette de Robert Plane dans l’Opus 114, ses incroyables divagations lyriques où la perfection stylée et l’élan épique (dans le finale) du cor de David Pyatt dans l’Opus 40 pimentent cette somme entreprenante que des prises en concert eurent peut-être renude plus inspirées. Quartz serait-il en train d’enregistrer une intégrale de la musique de chambre de Brahms ? Il semble bien… (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)