|
Format : 1 CD Durée totale : 01:14:00
Label : Piano Classics Référence : PCL0002 EAN : 5065001863226
Année d'édition : 2011 Date de sortie : 01/05/2011
Genre : Classique
|
|
|
César Franck (1822-1890) Prélude, chorale and Fugue pour piano, M 21 Prélude, Fugue, et Variations, pour piano & harmonium, or 2 pianos en si mineur, op. 18, M. 30a L' Organiste, Vol. 1 L' Organiste, Vol. 2 Danse lente, pour piano, M. 22 Les Plaintes d'une poupee, pour piano, M. 20 Prélude, Aria, et final, pour piano, M. 23
Jörg Demus (piano)
|
On l’oublie trop, Jörg Demus, qui vient de nous quitter, fut le plus francophile des pianistes autrichiens, passant le plus clair de son temps dans son château d’Indre où il alignait les instruments de son imposante collection. Elève d’Yves Nat, il aura appris son Debussy auprès de Walter Gieseking, et en entendant Prélude, choral et fugue joué en visionnaire, il est certain que son Franck sombre et sculpté qui sait aussi flirter avec les anges lui vient de son inconditionnelle admiration pour Alfred Cortot. Sait-on seulement qu’il l’aura enregistré trois fois (et en cela le seul à l’avoir réitéré pour le disque de la sorte), une première mouture pour Westminster alors qu’il était encore jeune-homme, un enregistrement vers ses quarante ans pour MHS (qui circula un temps en France dans la collection économique d’Harmonia Mundi) et cette ultime fois pour les micros de Danilo Prefumo à Vienne en 1980. Il joue un magnifique piano historique non précisé – très probablement un grand Bösendorfer du début du XXe Siècle – sculptant avec un lyrisme ombrageux ses timbres sombres, ses registres d’orgue. Quelle puissance dans cette lecture qui contraste avec les pesées angéliques, les timbres diffractés, l’imagination poétique désarmante qu’il met au redoutable Prélude, fugue et variation qu’il est si aisé de rendre mièvre. Ici Demus médite comme s’il jouait un choral de Bach. Le disque se referme par une lecture inhabituelle de Prélude, aria et final, hautaine, tendue, pour tout dire Beethovénienne par son gout de l’absolu, interprétation unique, saisissante par son caractère orageux. Entre ces trois grands cycles, Demus herborise dans les pièces brèves, du Chant de la Creuse à la Danse lente, pas moins de dix huit pièces, achevant de faire de cet album trop méconnu un indispensable de toute discothèque franckiste. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)
|
. |
|
|
|