Mariage attendu : le plus stylé des pianistes anglais et le plus lyrique des chefs de sa génération. Pour leur premier disque Stephen Hough et Andris Nelsons ont choisi deux concertos majeurs du répertoire romantique. Celui de Dvorak est resté longtemps l’apanage de Rudolf Firkusny : il fut longtemps quasiment le seul à le jouer, lui donnant un ton héroïque que l’on cherchera en vain ici : Nelsons le dirige comme une ballade à travers des paysages changeant, le piano simple, concentré, au son un rien fermé de Stephen Hough l’y suit tout d’abord comme avec réticence, puis finalement chante : l’andante sostenuto s’anime d’un vrai récit, mais surtout le finale trouve son élan. Pas assez pourtant pour me faire renoncer à Firkusny surtout lorsque celui-ci était accompagné par Walter Süsskind. Et leur Schumann, puisque c’est le Concerto en la mineur qui succède au Dvorak ? Tenu, un peu droit surtout dans la coda du finale où l’on voudrait un ondoiement, un ruban qui n’en fini pas de se dérouler, plus sérieux que sensible, il ne tient pas toutes ses promesses, trop uniment sombre, comme si pianiste et chef se jaugeaient, admiratifs l’un de l’autre, mais pas assez intimes pour faire de la musique à leur mieux. Du moins leurs gestes s’accordent dans un certain lyrisme retenu, ombré, qui se garde bien de forcer les œuvres. C’est déjà ça, mais ce n’est pas assez. Demain peut-être…. (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé) Two more rich piano concertos from the unparalleled Stephen Hough and the CBSO (they’ve already won Gramophone’s Record of the Year award twice). The eminent Andris Nelsons conducts, making his Hyperion debut. Schumann and Dvorák each wrote just one piano concerto, the latter being performed here in its fearsomely challenging original version.
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