Giulio Caccini (c.1545-1618)
Amarilli mia bella
Le Nuove Musiche

George Frideric Handel (1685-1759)
Semele

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Abendempfindung an Laura, K523
Der Zauberer, K472
Oiseaux, si tous les ans, K307

Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736)
A lui donai
Flaminio

Alessandro Scarlatti (1660-1725)
Le violette

Franz Schubert (1797-1828)
Am Grabe Anselmos D504
An die untergehende Sonne, D457
Im Abendrot, D799
Schäfers Klagelied, D121 (Goethe)
Suleika I, D720
Suleika II, D717

Georg Philipp Telemann (1681-1767)
Cantate oder Trauer-music eines kunsterfahrenen Canarienvogels, TVWV 20:37

Erna Berger, soprano
Sebastian Peschko, piano

6 juin 1962, Erna Berger et Zoltan Peschko donnent un récital à la Radio de Hanovre. La Zerline de mon cœur était née avec le siècle et avait encore sa voix de vingt ans, miracle d’un timbre mutin qui ne s’était jamais altérée, et qui portait les mots à fleur de lèvre. Récital typique : elle en consacre la moitié à ces « baroqueries » qu’elle adorait et qu’elle était à peu près la seule à chanter alors, Pergolèse, Veracini, Scarlatti, Caccini, Telemann (la « Cantate sur la mort du canari », il faut entendre comme elle y est géniale), manière de se rappeler les plaisirs de la scène qu’elle avait quitté huit ans plus tôt. Mais enfin, dès que les choses sérieuses commence, dès l ’ « Abendempfindung », elle redevient ce qu’elle fut toujours, une liedersängerin inspirée : les quatre Mozart sont à tomber, même « Oiseaux si tous les ans » au français piquant, pourtant les Schubert sont encore supérieurs, la voix s’y ombrant, cherchant la grande ligne et la trouvant , Ah l’ode au Soleil se couchant, l’élégie d’ « Am Grabe Anselmos », comme un regret sans secours, la complainte du « Schäfers Klagelied », les fulgurances des deux « Suleika », soudain sa voix si charmante s’envole et brule ! Magicienne Erna Berger ! (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)