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Diapason de juillet 2018 Critique de Nicolas Derny Page n° 90
Format : 1 CD Durée totale : 01:16:08
Enregistrement : 24-26/06/2017 Lieu : Londres Pays : Royaume-Uni Prise de son : Eglise / Stereo
Label : Hyperion Référence : CDA68215 EAN : 0034571282152 Code Prix : DM022A
Année d'édition : 2018 Date de sortie : 30/05/2018
Genre : Classique
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Ernö von Dohnányi (1877-1960)Sérénade pour trio à cordes en do majeur, op. 10 Quatuor à cordes n° 3 en la mineur, op. 10 Sextuor pour piano, clarinette, cor et trio à cordes en do majeur, op. 37 The Nash Ensemble
Stephanie Gonley, violon I Laura Samuel, violon II Lawrence Power, alto Adrian Brendel, violoncelle Ian Brown, piano Richard Hosford, clarinette Richard Watkins, cor
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Pédagogue, pianiste de première force, mais il faut bien l’admettre, Ernö Dohnanyi aura été d’abord le grand compositeur du post-romantisme magyar. Sa musique de chambre foisonnante, immergée dans le folklore et dans les paysages hongrois et l’une des plus raffinées qui ait vu le jour durant l’entre deux guerres : le "Giocoso" pastoral du Troisième Quatuor, avec son final de bal délicieusement ivre est un bijou trop peu couru. Les cordes des Nash, autour de l’alto de Lawrence Power, le placent avec à propos au centre de leur disque, opus heureux qui va vite céder le pas aux tempêtes et aux prospectives sonores du chef d’œuvre absolu de son auteur : le grand "Sextuor pour piano, clarinette, cor et quatuor à cordes", de fait une Sérénade en quatre mouvements d’une écriture contrapuntique complexe, aux atmosphères sombres, au discours intense. Les anglais y peignent des paysages surprenant comme des Whistler, mettent dans ses pages si touffues et si aventureuses une imagination sonore bluffante, et soudain Dohnanyi n’est plus ce compositeur conservateur mais bien, à l’égal d’un Enesco, un aventurier de l’art des sons. Ecoutez le disque à revers pour réaliser quelle distance sépare le "Sextuor" d’avec la "Sérénade" de cordes de 1902, pastorale heureuse que la guerre n’a pas encore troublée, d’une écriture si limpide, puis revenez à l’"Allegro appassionato" du Sextuor. Disque splendide (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)
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