Louis Moreau Gottschalk (1829-1869)
Grande fantaisie triomphale sur l’hymne national brésilien, op. 69 (versions 1923 et 1927)/ Christoph Willibald Gluck (1714-1787)

Ignaz Friedman (1882-1948)
Danse des esprits bienheureux

Christoph Willibald Gluck (1714-1787)

Johannes Brahms (1833-1897)
Gavotte en la

Ludwig van Beethoven (1770-1827)

Anton Rubinstein (1829-1924)
Marche Turque
Nocturne en sol, op. 75 n° 8

Moritz Moszkowski (1854-1925)
Guitarre, op. 45 n° 2
La jongleuse, op. 52 n° 4

Ignacy Jan Paderewski (1860-1941)
Nocturne en si bémol majeur, op. 16 n° 4

Frédéric Chopin (1810-1849)
Mazurka en ré, op. 33 n° 2
Ballade n° 3 en la bémol majeur, op. 47

Felix Mendelssohn Bartholdy (1809-1847)
Romances sans paroles, op. 62 n° 6

Franz Liszt (1811-1886)
Gnomenreigen, S145 n° 2
Waldesrauschen, S145 n° 1

Edward Macdowell (1860-1908)
Hexentanz, op. 17 n° 2

Isidore Philipp (1863-1958)
Feux-Follets, op. 24 n° 3

Alexandre Levy (1864-1892)
Tango Brasileiro

Isaac Albéniz (1860-1909)/Leopold Godowsky (1870-1938)
Tango en ré, op. 165 n° 2

Richard Strauss (1864-1949)/Leopold Godowsky (1870-1938)
Ständchen, op. 17 n° 2

Heitor Villa-Lobos (1887-1959)
O Polichinelo
Mélodie populaire brésilienne pour enfant
As três Marias
Prole do Bebê, livre 1

Jacques Ibert (1890-1962)
Le petit âne blanc

Federico Mompou (1893-1987)
Jeunes filles au jardin

Domenico Scarlatti (1685-1757)
Sonate en sol mineur, KK450 (L338)
4 Sonates en sol majeur, KK125 (L487)

François Couperin (1668-1733)
La tendre Nanette

Louis-Claude Daquin (1694-1772)
L’Hirondelle

Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Toccata en ré majeur, BWV912

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Rondo en la mineur, K511

Christoph Willibald Gluck (1714-1787)

Camille Saint-Saëns (1835-1921)
Caprice sur les airs de ballet d’Alceste

Octavio Pinto (1890-1950)
Scenas Infantis

Camargo Guarnieri (1907-1993)
Toccata

Isaac Albéniz (1860-1909)
Evocación
Triana

Guiomar Novaes, piano

Depuis ce matin j’écoute en boucle L’Hirondelle de Daquin jusqu’à en avoir le vertige. Qui frôle le clavier de ses ailes ? Guiomar Novaes le 29 mars 1940 pour les micros de la Columbia Recording Corporation à New York. La délicatesse de ce toucher félin pourrait se révéler trompeuse, car ci Novaes sait caresser son piano, elle sait surtout le timbrer : écoutez seulement le ressac qui ouvre Evocacion ou la guitare qui chante dans Triana, un 78 tours Columbia que j’écoutais enfant. Quelle déception lorsque je du me résoudre à ne jamais avoir l’intégrale d’Iberia sous ses doigts mi sorcier mi magicien ! Tout ce que grava Guiomar Novaes en 78 tours, de 1919 – il faut entendre comment son art des timbres l’aide à passer la barrière de captation de l’enregistrement acoustique – à 1947 nous en dit presque plus long sur son pianisme que les célèbres microsillons Vox, même si son répertoire se trouve cantonné aux pièces brèves. Art si singulier qu’on ne peut bien évidement le réduire à l’école française – mais elle en applique tous les principes dans les étincelants Feux-Follets d’Isidor Philipp, son professeur, où dans les timbres finement dosés de Jeunes filles au jardin de Monpou demeurées mémorables malgré les années – et transcrit un rapport naturel au clavier, une fusion avec l’instrument qui me sidèrent à chaque fois que j’entend cette artiste. Guiomar Novaes est toute entière dans son piano. Parmi les concertistes de son temps, et surtout si l’on considère d’où elle venait, elle imposa une lecture moderne des textes, d’ailleurs rien dans son jeu, aujourd’hui encore, ne date. Là où les autres mettent de l’affectation elle met de la noblesse, là où l’esbroufe est de mise, elle déverse de la musique, là où les doigts s’imposent, elle pense couleur et volume. Et si le tempo ralenti – écoutez la fin de La tendre Nanette de Couperin – ce n’est pas coquetterie, c’est émotion. Sommet de l’album, la Troisième Ballade de Chopin, merveille de phrasés, d’éloquence sans appui, et dont la conception si évidente me ravit. Mais il ne faut pas négliger les Villa-Lobos (surtout As très Marias) et les Scenas infantilas de son composteur de mari, Octavio Pinto. Bon, même si je suis aux anges de retrouver cet art si bien capté par les micros et les pâtes du 78 tours, tout de même, une édition complète et soignée des Vox serait bienvenue ! (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)

South America has a knack of producing a particular breed of fiery woman pianist with technique to burn – from Theresa Carreño in the 19th century to Martha Argerich today – perhaps it’s their passionate Latin temperament. The wonderful Brazilian Guiomar Novaes certainly fitted this mould. Described by her teacher Isidore Philipp as ‘by far the best pupil he had ever nursed to the concert stage’ Novaes shot to fame as a teenager and immediately became a star pianist, particularly in the USA where she settled. She recorded well into the LP era but by common consent her greatest recordings are considered to be the 78-rpm discs she made in her youth. Here, for the first time, all are reissued together. As befits 78s, many are encore style pieces, which incidentally perfectly suit Novaes’ gifts, but there is also a good selection of her compatriot’s music, much of it written for her.