Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
"Siroe, Re di Persia", HWV24 (extraits)
"Esther", HWV 50a (extraits)
Air "When storms the proud", acte 1 scène 1 extrait de "Athalia", HWV 52
"Belshazzar", HWV 61 (extraits)
Aria "È ver che all'amo intorno", acte 3 scène 4 extrait de "Catone", HWV A7
Concerto grosso en fa majeur, HWV 315, op. 3/4a
Aria "Piangi pur", acte 2 scène 6 extrait de "Tolomeo, Re di Egitto", HWV 25
Air "Ah, canst thou but prove me!", acte 2 scène 1 extrait de "Athalia", HWV 52
"Nell'africane selve", HWV 136a (extraits)
"Joshua", HWV 64 (extraits)
Aria "Vieni, o cara", acte 1 scène 4 extrait de "Rinaldo", HWV 7a

Christopher Purves, baryton
Ensemble Arcangelo
Jonathan Cohen, direction

Le risque avec certains enregistrements de récital est soit de manquer d’homogénéité soit de ne pas offrir suffisamment de variété. Disons-le d’emblée, rien de tout cela dans ce panorama qui fait utilement suite à une première livraison très remarquée datant de 2012 et qu’accompagne encore un passionnant livret. D’abord le répertoire : quelle richesse d’inspiration que celle de Haendel ! quelle palette d’émotions et d’expressions que ce panorama qui nous entraine de Naples à Londres, de 1708 à 1748. Les airs proposés, en anglais et en italien, tirés d’œuvres sacrées ou profanes, témoignent de l’inépuisable habileté du compositeur. Quant à l’interprète, dont on sait qu’il est à son aise tant dans le répertoire baroque, que romantique ou contemporain (Benjamin, Glass), on ne se lasse pas non seulement d’écouter sa voix mais encore de l’entendre incarner les différents personnages composant cette galerie, exprimant tous les affetti, des plus tendres aux plus terribles. Il convient enfin de ne pas oublier l’orchestre, magistralement conduit par J. Cohen, qui offre opportunément de nous faire entendre un concerto grosso vivant, dynamique, tiré de l’opus 3 : plus qu’un entracte, une occasion supplémentaire de goûter les facettes du génie haendélien. Bref, un régal authentique à savourer dans toute sa richesse ! (Alain Monnier)