Fritz Kreisler (1875-1962)
Prélude et allegro pour violon et piano

Giuseppe Tartini (1692-1770)
Sonate en sol mineur pour violon et piano, "Trillo del Diavlolo"

Niccolo Paganini (1782-1840)
Variations sur une corde de sol sur un thème de Rossini, "Mose-Fantaisie"

William Kroll (1901-1980)
Banjo et violon

Maurice Ravel (1875-1937)
"Habanera", vocalise-étude en forme de Habanera
Concert rhapsodie pour violon et orchestre, "Tzigane"

Pablo de Sarasate (1844-1908)
Zigeunerweisen, op.20 n° 1

Johannes Brahms (1833-1897)
Danse hongroise n° 17 (arr. F. Kreisler)

Béla Bartók (1881-1945)
Danses populaires roumaine, Sz 56 (arr. Z. Szekely)
Sonate pour violon et piano n° 2, Sz 76

Felix Mendelssohn Bartholdy (1809-1847)
"Saltarello", d'après la Symphonie n° 4 (arr. pour violon et piano)

Karol Szymanowski (1882-1937)
"La fontaine d'Arethuse", extrait du cycle de Trois poèmes pour violon et piano, op. 30 "Mythes"

Igor Stravinski (1882-1971)
"Divertimento", d'après "Le Baiser de la fée" (arr. pour violon et piano de S. Dushkin)
Concerto pour violon en ré majeur

Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Romance en sol majeur pour violon et piano, op. 40
Romance en fa majeur pour violon et piano, op. 50
Concerto pour violon en ré majeur,

Henryk Wieniawski (1835-1880)
Scherzo "Tarantelle", op. 16
Mazurka "Obertass", op. 19 n° 1
Polonaise de Concert en ré majeur, op. 4
Concerto pour violon n° 2 en ré mineur, op. 22

Jean Sibelius (1865-1957)
Concerto pour violon en ré mineur, op. 47

Edouard Lalo (1823-1892)
Symphonie espagnole pour violon

Alexandre Glazounov (1865-1936)
Concerto pour violon en la mineur

Ida Haendel, violon
Alfred Holecek, piano
Orchestre Philharmonique Tchèque
Karel Ancerl, direction
Orchestre Symphonique de Prague
Václav Smetacek, direction

La belle idée ! Supraphon regroupe en un joli coffret tous les disques que lui consentit Ida Haendel entre 1957 et 1965, alors même qu’elle se trouvait au sommet de son art et pas encore tout à fait au zénith d’une carrière qui se poursuivra jusqu’au XXIe Siècle. Les albums des concertos sont bien connus : Symphonie Espagnole acérée dirigée sans charme mais avec énergie par Karel Ancerl, Concerto de Glazounov plein de fantaisie et parfois trop enthousiaste enflammé par la baguette si imaginative de Vaclav Smetacek, qui donne au Second de Wieniawski un style impérieux en le déromantisant, à quoi s’ajoutent live avec Ancerl les Concertos de Beethoven et de Sibelius dirigés un rien droit et raide mais joués par la violoniste avec une précision expressive démoniaque et dans le Sibelius un jeu recitativo cinglant, un Tzigane trop appuyé et un Concerto de Stravinsky grimaçant, tendu à rompre, probablement le sommet de cet album. Mais j’avais oublié avec quel charme jamais ostentatoire Ida Haendel distillait son répertoire de bis, et avec quelle imagination elle investissait les recherches sonores menées par Bartók dans sa Seconde Sonate pour violon. Miracle, le Divertimento de Stravinsky d’après Tchaïkovski déduit du Baiser de la fée, où la violoniste glisse son archet entre les deux styles, allant du romantisme au pastiche dans le même trait avec une sorte de tendresse désarmante. Autre disque majeur, trois grandes Sonates de Beethoven (7,8, 9), où malgré le piano attentiste d’Alfred Holecek, la violoniste parle littéralement. Secret de son jeu : aucun narcissisme, même au prix d’un son parfois peu soigné. Ensemble de plein droit historique, et splendidement réédité (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)