Domenico Scarlatti (1685-1757)
Sonate pour piano en si mineur, Kk 27
Sonate pour piano en do majeur, Kk 159

Johann Sebastian Bach (1685-1750)
fantaisie en do mineur, BWV 906

Pietro Domenico Paradisi (1707-1791)
Toccata pour piano

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Sonate pour piano en la majeur, K 331
Sonate pour piano en fa majeur, K 332

Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Andante favori en fa majeur
Für Elise

Robert Schumann (1810-1856)
Arabesque, op. 18
Romance, op. 28/2

Franz Liszt (1811-1886)
Liebestraüme n° 3
Les jeux d'eau à la Villa d'Este

Frédéric Chopin (1810-1849)
Polonaise, op. 53
Fantaisie impromptu, op. 66
Valse, op. 64/1
Valse, op. 64/2
Mazurka, op. 7/1
nocturne, op. 32/1
Prélude, op. 28/9
Prélude, op. 28/10
Etude, op. 10/12

Piotr Ilyitch Tchaikovski (1840-1893)
Extraits de "Les Saisons"

Sergei Rachmaninov (1873-1943)
Prélude, op. 3/2

Ignacy Jan Paderewski (1860-1941)
Menuet en sol majeur

Camille Saint-Saëns (1835-1921)
Allegro appassionato, op. 70

Claude Debussy (1862-1918)
Clair de lune
Rêverie
Deux Arabesques
Jardins sous la pluie

Isaac Albéniz (1860-1909)
Sevilla
Córdoba
Malagueña

Enrique Granados (1867-1916)
La jeune fille et le rossignol
Extraits des "Danses espagnoles"

Eduardo Lopez Chavarri (1871-1970)
Le Vieux Chateau Maure

Manuel de Falla (1876-1946)
Danse de la frayeur
Danse rituelle du feu

Manuel Infante (1883-1958)
Sevillanas

José Iturbi (1896-1980)
Canción de cuna
Pequeña Danza Española

Morton Gould (1913-1996)
Blues
Boogie Woogie Etude

José Iturbi, piano

Enfant, ma grand-mère me fit apprendre Children’s Corner sous les doigts de José Iturbi. Cette sonorité pulpeuse, la profonde tendresse de ce toucher, l’art des couleurs, tout cela était d’un magicien. Ses espagnols évocateurs, sans esbroufe, ses rares Ravel, Jeux d’eau, Sonatine, Pavane, me berçaient de leurs charmes. Je ne me déprenais pas d’Iturbi à l’adolescence, même si certains amis moquaient la vedette d’Hollywood et le traitaient de "pianiste de cirque", ce que justement il ne fut jamais et auquel le coffret de trois CD édité aujourd’hui par APR, apporte un brillant démenti. Il regroupe les gravures pour piano solo, quasiment toutes réalisées pour le marché américain, consenties à Victor et His Master’s Voice entre 1933 et 1952, matrices 78 tours, plus tardivement bandes magnétiques, qui capturent avec un réalisme saisissant sa variété de toucher, son art expressif : écoutez un peu les deux Danses de L’Amour sorcier, phrasées et timbrées de la sorte, où il en remontre à Artur Rubinstein et Magda Tagliaferro, ses Granados, ses Albeniz, la sublime Sevillanas de Manuel Infante, ce génie de la musique ibère quasiment inconnu aujourd’hui : l’ardeur lyrique, le brio orchestral de ce clavier vous souffleront. Evidemment les Espagnols lui furent toujours naturels, il parlait leur langue, mais ses Chopin si élégants et pourtant si intègres, portés par un feu pianistique où l’on sent le musicien contenant le virtuose sont tout aussi épatants. D’ailleurs le ton de ce piano, affirmé, ample, va à tout, même à Mozart qu’il jouait grand : écoutez sa Sonate K332 ! Et lorsqu’il caresse Scarlatti, c’est tout un imaginaire sonore qui parait. Ensemble admirable, essentiel, montrant ce génie du piano au sommet de son art, que vous pourrez compléter avec les séances plus tardives captées par EMI à Paris : avec l’ami Rémi Jacobs nous les avions rééditées dans la collection des Rarissimes, là même où rayonne le Children’s Corner de mon enfance (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)

Spanish pianist José Iturbi was a pupil of Landowska and Victor Staub at the Paris Conservatoire and after graduation in 1913 he began a successful career in Europe, however after a sensational US debut in 1929 he worked more and more in the USA where he relocated. While continuing as a successful pianist he started a parallel career as a conductor and directed many American orchestras over the next 40 years. Perhaps his greatest claim to popular fame was his appearances in several Hollywood films, which has however tarnished his posthumous reputation, leading him to be dismissed as a ‘cross-over’ artist, however this is to do him a disservice as his music making retained the highest standards of craftsmanship. He made comparatively few solo recordings considering his wide repertoire but he excelled at the Spanish and French repertoire, both of which are well represented in these recordings.