Johann Sebastian Bach (1685-1750)/Camille Saint-Saëns (1835-1921)
Ouverture, BWV 29

Ludwig van Beethoven (1770-1827)/Camille Saint-Saëns (1835-1921)
"Chœur des Derviches", extrait de "Les Ruines d'Athènes"

Franz Schubert (1797-1828)/Leff Pouishnoff (1891-1959)
Musique pour ballet, extrait de "Rosamunde"

Frédéric Chopin (1810-1849)
Études, op. 25
Étude, op. 10 n° 4
Mazurka, op. 30 n° 4
Nocturne, op. 32 n° 1
Nocturne, op. 9 n° 2
Berceuse, op. 57
Barcarolle, op. 60
Fantaisie-Impromptu, op. 66
Valse, op. 34 n° 1

Franz Liszt (1811-1886)
"Walderauschen", S 145 n° 1
"Gnomenreigen", S 145 n° 2

Claude Debussy (1862-1918)
"Arabesque" en sol majeur

Alexandre Glazounov (1865-1936)
Polka, op. 42 n° 2
Thème et Variations, op. 72

Sergei Rachmaninov (1873-1943)
Humoresque, op. 10 n° 5
Prélude en si bémol majeur, op. 23 n° 2
"Polichinelle", op. 3 n° 4

Leff Pouishnoff (1891-1959)
"Quand il pleut"
Petite valse
"Music box"

Franz Schubert (1797-1828)/Leopold Godowsky (1870-1938)
Moment musical, op. 94 n° 3

Franz Schubert (1797-1828)
Sonate pour piano, op. 78
Impromptu, op. 142 n° 2

Isaac Albéniz (1860-1909)/Leopold Godowsky (1870-1938)
Tango, op. 165 n° 2

Camille Saint-Saëns (1835-1921)/Leopold Godowsky (1870-1938)
"The Swan"

Ignacy Jan Paderewski (1860-1941)
Caprice, op. 14 n° 3

Percy Grainger (1882-1961)
"Sheperd's Hey"

Leff Pouishnoff, piano

Le 2 février 1921 le public londonien découvre Leff Pouishnoff , ébahi devant la perfection de son jeu. Ernst Newman le célèbre dans un article resté fameux où son art si précis, son sens aigu des rythmes, une façon de jouer un rien sec qui semblait aller à l’encontre des pratiques de l’école de piano impériale – il avait été l’élève d’Anna Essipova au Conservatoire de Saint-Pétersbourg- un grand sens des nuances jamais affecté dépeignent exactement ce que les enregistrements aujourd’hui assemblés par APR font entendre. Au sommet les Chopin, si cultivés, si élégants, droits, vifs, sans afféterie, merveilleusement préparés et réalisés : écoutez le « filé » de l’Etude op. 25 n°2, les rythmes suggérés de la Mazurka op. 30 n°4, le grand style de la Valse en la bémol majeur des sessions de 1948. Tout le répertoire de charme, si souvent sollicités par les pianistes au temps des 78 tours, se pare d’un éclat mordoré, d’une finesse dans le legato qui justement fait tout clair. Et les deux Etudes de concert de Liszt montrent sa technique fabuleuse mais débonnaire par flegme, un peu à la manière de celle de Moiseiwitsch. L’album propose un vaste panel, des gravures acoustiques – bien reportées par Mark Obert-Thorn - aux ultimes sessions Saga de 1958, alors que Pouishnoff demeurait une légende à Londres. Le son est d’une beauté si douce, si tendrement chantante dans le Nocturne op. 9 n°2, dans la Berceuse, quel dommage qu’il se soit éteint si tôt, une année plus tard, dans sa soixante et unième année. Limite de son art, la grande forme : la Sonate D 894 en atteste, un rien raide, trop volontaire. Au rayon Schubert mieux aurait fallu publier les merveilleuses faces de Lieder qu’il grava avec Frank Titterton (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)

Russian born Leff Pouishnoff (1891-1959) studied piano in St Petersburg with Annette Essipov but settled in the UK after the revolution where he became particularly renowned as a Chopin player. His earlier Columbia recordings reveal a brilliant technique and a penchant for fast tempi, but perhaps most interesting is his premiere recording of Schubert’s G major sonata. The set includes several of the pianist’s own compositions and closes with his late recording of the variations by his composition teacher Glazunov. This is the first time his complete 78rpm recordings have been reissued and is the only currently available recording of his work. The set is completed with a representative sample from the single LP and EP he made for Saga shortly before his death. Research into these Saga recordings for this project uncovered a mysterious case of fraud which cannot yet be fully explained. All the details are revealed in the booklet.