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Diapason de juin 2016 Critique de Hélène Cao Page n° 103
Format : 1 CD Durée totale : 01:00:32
Enregistrement : 04-06/12/2014 Lieu : Londres Pays : Royaume-Uni Prise de son : Eglise / Stereo
Label : Hyperion Référence : CDA68117 EAN : 0034571281179 Code Prix : DM022A
Année d'édition : 2016 Date de sortie : 27/04/2016
Genre : Classique
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Franz Liszt (1811-1886) Des Tages laute Stimmen schweigen, S337 Lasst mich ruhen, S317 Was Liebe sei, S288 (première ébauche) Verlassen, S336 Einst, S332 Ich scheide, S319 (deuxième version) Was Liebe sei, S288 (deuxième ébauche) Die Loreley, S273 (deuxième version) Wer nie sein Brot mit Tränen ass, S297 (première ébauche, deuxième version) Was Liebe sei, S288 (troisième ébauche) Mignons Lied, S275 (deuxième version) Sei still, S330 Wieder möcht' ich dir begegnen, S322 Blume und Duft, S324 (deuxième version) Die tote Nachtigall, S291 (deuxième version) Il m'aimait tant!, S271 Gebet, S331
Sasha Cooke, mezzo-soprano Julius Drake, piano
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Le catalogue de Liszt, pour envahi par le piano qu’il soit, a aussi illustré la voix. Ses Lieder mélancoliques ou fantasques annoncent au coeur du romantisme les grands déploiements psychologiques, la fantaisie bizarre de ceux d’Hugo Wolf. C’est cette perspective qu’illustre Sasha Cooke, la nouvelle coqueluche des compositeurs américains. Son allemand soigné donne le change, mais ce que j’écoute d’abord ici c’est la beauté de cette voix née pour Mahler et qui plie son grand instrument à l’intimité déconcertante de Liszt, quitte à frôler le silence comme dans l’évasif "Lasst mich ruhen". Le caractère ne lui manque pas pour autant, qui éclate dans une "Loreley" terrible de sous-entendus, véritable poème pour voix et piano dont elle narre les épisodes en conteuse. Disque magnifique tout du long, qui vous mènera au cœur de cette part importante de l’œuvre lisztien où le "Mignons Lied" se pare d’une déclamation wagnérienne. Et la mezzo ne résiste pas à nous faire admirer son français, incluant à la quasi coda de son programme une romance où elle détaille avec art les atermoiements du poème de Delphine de Girardin. Comme dans les trois volumes précédents Julius Drake compose son piano pour sa chanteuse, discret, raffiné, présent, un modèle (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)
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