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Diapason de septembre 2017 Critique de Jacques Meegens Page n° 110
Format : 1 CD Durée totale : 01:03:30
Enregistrement : 06-09/01/2015 Lieu : Loughton Pays : Royaume-Uni Prise de son : Eglise / Stereo
Label : Hyperion Référence : CDA68134 EAN : 0034571281346 Code Prix : DM022A
Année d'édition : 2017 Date de sortie : 28/06/2017
Genre : Classique
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Guillaume de Machaut (1300-1377)Très bonne et belle Foy porter Dame ne regardés pas J'ai tant mon cuer/Lasse! Je sui en aventure/Ego moriar pro te Se quanque Amours Dame, a qui De desconfort Quand j'ay l'espart Comment qu'a moy lonteinne De Bon Espoir/Puis que la douce/Speravi Un lay de consolation The Orlando Consort
Matthew Venner, contre-ténor Mark Dobell, ténor Angus Smith, ténor Donald Greig, baryton
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Ce disque intitulé joliment Sovereign Beauty offre une excellente introduction à l’oeuvre de Guillaume de Machaut (1300-1377) compositeur et poète français du XIVe siècle. Sous la houlette du Consort Orlando, il compile virelai, ballades, motets, lai et rondeau. Chaque morceau est chanté à une deux trois ou quatre voix. La plupart de ces oeuvres, dûment collectées et recopiées sur de précieux manuscrits enluminées par le compositeur, sont des compositions de jeunesse. Elles font la liaison entre la pratique monodique des trouvères et celle polyphonique de l’ars nova naissant. Elles évoquent une société élégante et raffinée, très loin de la réalité de l’époque (guerre, conflits et peste). Trois Virelai (Foy porter, Comment qu’a moy lonteinne, Dame à qui) pour voix seule sont déclamés et animés par de fréquents mélismes, fidèles à leur esprit dansé. Les Ballades : Dame, ne regardés pas – De desconfort – Se quanque Amours, à quatre voix, se caractérisent par leur polyphonie fouillée. Le Lai Pour ce que plus proprement est proche du récit poétique chanté. Toutes ces histoires évoquent les plaisirs et les tourments de l’amour courtois. Les motets inspirés du grégorien sont de nature plus sombres et psalmodiques. Les mélodies évoquent le chagrin et l’impuissance de l’amant (J’ay tant Lasse ! je suy, Ego moriar pro te) l’espoir du fidèle dans la miséricorde divine (De bon Espoir / Puis que la douce / Speravi). Si l’on admire l’articulation scrupuleuse (du français ancien) des chanteurs du Consort Orlando, exquise dans la subtile polyphonie des Ballades, l’interprétation des chansons pour voix seule (ténor et contre-ténor) ici sans accompagnement instrumental, souffrent elles d’une certaine langueur faute d’une diction inventive. (Jérôme Angouillant) The latest instalment in a series which continues to garner the highest critical plaudits. The Orlando Consort bring their customary virtues of ‘supreme text-sensitivity and beauty of tone’ (Early Music Today) to another recital showcasing the breadth of Machaut’s musical and poetic inventiveness.
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