Ethel Smyth (1858-1944)
Concerto pour violon, cor et orchestre

Vítezslava Kaprálová (1915-1940)
Concertino pour violon, clarinette et orchestre, op. 21

Karl Amadeus Hartmann (1905-1963)
"Concerto funèbre" pour violon et cordes

Bohuslav Martinu (1890-1959)
Concerto pour violon, piano et orchestre

Thomas Albertus Irnberger, violon
Milena Viotti, cor
Reinhard Wieser, clarinette
Michael Korstick, piano
Orchestra Wiener Concert-Verein
Doron Salomon, direction
Israel Chamber Orchestra
Georgian Chamber Orchestra Ingolstadt
Martin Sieghart, direction

Bel exemple de parité (pour une fois !) dans ce programme de concertos composés au vingtième siècle : deux femmes, deux hommes, quatre compositeurs à découvrir (Smith, Kapralova) ou à redécouvrir (Martinu, Hartmann) représentatif du Zeitgeist de l'après-guerre en Europe. Elève de Reinecke à Leipzig, l'anglaise Ethel Smith composa quelques œuvres de circonstance durant sa carrière de musicienne tout en militant pour le droit des femmes en Angleterre. Son concerto (1926) d'une belle facture repose sur l'alliance originale du cor et du violon. L'écriture y est solide, roborative (Allegro et Finale) et même profonde et émouvante (Elegy in memoriam). Le bref concertino de la tchèque Viteslava Kapralova consœur de Martinu à Prague et élève de Nadia Boulanger à Paris témoigne aussi d'une grande vitalité d'écriture qui augurait d'une belle carrière de musicienne si la maladie ne l'avait pas entravée prématurément. Le concerto pour violon « funèbre » de Karl Amadeus Hartmann (1939) est une de ces œuvres le plus accessibles, écrit dans la lignée de celui de Berg (même thématique morbide, choral de fin). Soliste d'une version « objective », le violon de Thomas Albertus Irnberger ne démérite pas face à ses concurrents (Zehetmair, Faust). Quant au concerto pour piano violon et orchestre (1953) de Bohuslav Martinu, il puise sa ferveur séminale dans le chant et la mélodie populaire et donne lieu à un éblouissant dialogue entre les solistes et l'orchestre. Là aussi l'orchestre, Irnberger et le pianiste Michael Korstick font feu de tout bois. (Jérôme Angouillant)

The project EntArteOpera is dedicated by means of concerts, scenic performances and publications to the perpetuation and revival of works by forgotten, ostracised composers who were persecuted, exiled or even murdered by the Nazi regime. Salzburg violinist Thomas Albertus Irnberger presents on this upcoming release the Concerto for Violin, Horn and Orchestra by Ethel Smyth, the Concertino for Violin, Clarinet and Orchestra Op. 21 by Vitezslava Kapralova, the Concerto funebre for Violin and Strings by Karl Amadeus Hartmann as well as the Concerto for Violin, Piano and Orchestra H 342 by Bohuslav Martinu. Collaborating artist with these exceptional instrumentations are: Milena Viotti, horn, Reinhard Wieser, clarinet, and Michael Korstick, piano, the Orchestra Wiener Concert-Verein under the baton of Doron Salomon as well as the Israel Chamber Orchestra and the Georgian Chamber Orchestra Ingolstadt under the baton of Martin Sieghart.