 On le sait, Thomas Fey et ses Heidelberger Sinfoniker sont lancé dans une décoiffante intégrale des "Symphonies" de Haydn qui continue à faire couler beaucoup d’encre. Il était logique d’en trouver le premier prolongement en terres romantiques chez Mendelssohn, ensemble ils auront enregistré toutes les symphonies, pour les seules cordes ou en grande formation, de 2002 à 2009, l’auront donc longuement réfléchie, à l’égal du remake de Gardiner qui lui aura abandonné les instruments d’époque pour le Symphonique de Londres. Fey reste fidèle à la pratique historiquement informée mais aussi aux instruments modernes que la virtuosité de ses musiciens sait plier à tous les styles au point qu’il n’y a pas de grand écart entre l’univers des "Symphonies de cordes", bercé de Mozart et de Schubert, et le geste visionnaire de la "Reformation", clou de cette intégrale, lue avec une véhémence inédite. Magnifique, tout comme la "4"e, vive et mordante, dont le "saltarello" final est anthologique. Un bémol : son "Ecossaise" aurait besoin d’une formation plus ample pour assumer son romantisme ossianique. Mais peu importe, ce Mendelssohn si tranchant, où tout un nouvel univers musical se dessine, fascine décidément. A placer à égalité avec les gravures londoniennes de Gardiner (j’y reviendrais) : tout mendelssohnien voudra y aller voir, il ne sera pas déçu… (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé) The exceptional status of Heidelberg’s Symphony Orchestra under the batton of Thomas Fey is impressively documented by the twenty years and more of the ensemble’s existence. “The orchestra plays in a relaxed manner, with virtuosity and an attractive, infectious spirit. It plunges into the music in a thoroughly adventurous mood, without ever losing its head.” Tours have taken the Heidelberger Sinfoniker to many European countries, South America and Japan. The orchestra’s repertoire now ranges beyond the Viennese Classical era into the later 19th century, with emphasis on German early Romantic works. A tally of over 50 CD recordings, notably for the hänssler CLASSIC label, have ensured popular and critical acclaim in recent years for the Heidelberg music-makers.
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