Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
L'Enlèvement au sérail, K. 384 (Die Entführung aus dem Serail), singspiel en 3 actes

Cornelius Obonya (Selim)
Lenneke Ruiten (Konstanze)
Sabine Devieilhe (Blonde)
Maura Peter (Belmonte)
Maximilian Schmitt (Pedrillo)
Tobias Kehrer (Osmin)
Chorus and Orchestra of Teatro Alla Scala
Zubin Mehta, direction
Giorgio Strehler, mise en scène

Qu’il est beau cet "Enlèvement au Sérail" que Giorgio Strehler pensa en 1965 pour le Festival de Salzbourg ! L’élégance des costumes de Luciano Damiani, la magie des éclairages de Marco Flibeck dont les contre-jours multiplient les effets de lanterne magique. C’était déjà Zubin Mehta qui le dirigeait alors, logiquement il est à la baguette lorsque La Scala reprend le spectacle, Mattia Testi s’assurant avec brio et finesse de garder l’esprit de Strehler intact. Avouons-le, c’est probablement l’un des plus parfaits Enlèvement de la vidéographie, à voir comme à entendre. Mauro Peter est un formidable Belmonte (n’est-ce-pas son emploi Mozart idéal ?), Tobias Kehrer campe un Osmin de pure comédie (et c’est tant mieux), Lenneke Ruiten ne fait qu’une bouchée de « Marten alle Arten » et quelle merveille de poésie piquante que la Blonde de Sabine Devieilhe ! Sur tout ce théâtre des sentiments très Marivaux Zubin Metha flute un orchestre léger – la Scala connait son Mozart sur les doigts depuis Muti ! – qui s’accorde pour la fantaisie comme pour la nostalgie avec le grand horizon du fond de scène, mer où quelques voiles font espérer la fuite, le retour, rappelant qu’ici, aussi ouvert que soit l’espace, règne l’amer Pacha Selim de Cornelius Obonya. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

The unforgettable "masterful use of light and silhouettes" (Milano Post) with which Giorgio Strehler interpreted the charm of Mozart’s Singspiel was conceived for the Salzburg Festival, where it was staged in 1965 under the baton of then 29 year old Zubin Mehta, and then regularly revived at La Scala from 1972 onwards. At twenty years since the death of the great director, who from 1951 staged some by-now legendary operas at La Scala, Teatro alla Scala proposed anew this celebrated staging and called to the podium the man who conducted it the first time – Zubin Mehta. "Extraordinary, a wonder …" (Corriere Della Sera). The stage set with magnificent palace architecture and a sea view at centre is a veritable feast for the eyes, which is equally true for the elaborately and lovingly designed costumes. The viewer feels like he‘s being transported into the oriental aura. The fact that the current performance is conducted by Maestro Zubin Mehta, now over 80 years old, builds a bridge to Strehler‘s Salzburg production, which dates back more than half a century, and at the same time provides a touching detail of this timelessly monumental performance.