Walter Frye (?-1474)
Missa Nobilis et pulchra

Thomas Byttering (?-1420)
En Katerine solennia
Virginalis concio
Sponsus amat sponsam

Anonyme
Gloria "Virgo flagellatur"
Virgo flagellatur
Nobilis et pulchra

John Dunstable (1370-1453)
Gaude virgo Katherina
Salve scema sanctitatis
Salve salus servulorum
Cantant celi agmina laudes

Robert Driffelde (?1424-?1468)
Sanctus & Benedictus "Regnum mundi"

The Binchois Consort

David Allsopp, alto
Tim Travers-Brown, alto
Dominic Bland, ténor
Nick Madden, ténor
George Pooley, ténor
Matthew Vine, ténor

Andrew Kirkman, direction

En consacrant son disque à la figure de Sainte Catherine d'Alexandrie, vierge, sainte et martyr, Andrew Kirkman et son Binchois Consort nous offre un ensemble de motets du début du quinzième siècle situé entre le médiéval finissant et la naissance de la tradition polyphonique anglaise, autour d'une pièce centrale, la Messe Nobilis et Pulchra (...Virgo Katherine) à trois voix de Walter Frye (1475), compositeur peu documenté mais important dont on a conservé principalement des messes qui influenceront notamment l'école franco-flamande, Gilles Binchois, Antoine Busnois et Jacob Obrecht. L’œuvre est caractéristique de cette période dite de « la contenance angloise » (selon le poète Martin le Franc, 1441) désignant ce style polyphonique, largement redevable de l'Ecole de Notre Dame, fondé sur le mode majeur, l'isorythmie, une harmonie « triadique » (prééminence des tierces et sixtes). Cette ample architecture euphonique est couronnée de motets de John Dunstable (1390-1453), autre compositeur de cette faste période et de pièces de musiciens plus ou moins anonymes (Driffelde, Byttering) référant à Sainte Katherine. Kirkman et son ensemble de ténors et d’altos recherchent avant tout la verticalité dans la répartition des voix (Cantor – cantus - discantus, contraténor - ténors) en prônant une association parfaite entre les mots et les notes. La musique y gagne en hauteur et en lumière. (Jérôme Angouillant)

A poignant, poetic evocation of the conjectural life and death of Saint Katherine: there is a natural sympathy between The Binchois Consort’s programme and the accompanying illustrations of alabaster from the fifteenth and twenty-first centuries.