Dans ces six Interni pour flûtes, le compositeur et poète sort des sentiers battus et donne à entendre l’instrument, ses sons, les façons d’en jouer, aux limites de l’audible, les silences donc aussi, parties sonores intégrantes des pièces, tels une suite de pensées, qui avancent, évoluent, explorent - un chemin, une quête, une recherche. Dans ce périple où respiration humaine et instrument se mesurent tels des alter ego, Osvaldo Coluccino affine le détail à l’extrême, comme dans Primo Interno, qui débute par quatre notes, identiques (sol, à la même octave), mais émises suivant une morphologie différente : l’air à travers la flûte ; le souffle humain ; l’air inspiré ; l’air à travers l’instrument, mais suivant un doigté hors norme. Voilà un disque qui requiert une écoute proche de l’oreille, dans la quiétude d’un casque faiseur de silence et la patience de celui sait entendre le subtil. (Bernard Vincken) Roberto Fabbriciani presents Osvaldo Coluccino’s Interni, a cycle of six solo flute pieces for various versions of the instrument: From the beginning to the end of the work, every centimeter of the score (with a wealth of mathematically pinned details), each individual sound, although of a single instrument, is engaged to conduct, weakly, diversification, alterity, undecidability, multiplicity, difference ... This is a journey to the most inner self of a composer through the human breath that aspires to be the alter ego of the instrument and vice versa.
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