 Le plus secret de Schubert ? Probablement. Les Chœurs d’hommes l’accompagneront sa vie durant, musique pour les sociétés chorales viennoises ou pour les amis, œuvres de circonstances ou purs gemmes poétiques, on ne les entend quasiment jamais, on les aurait même simplement oubliés si Wolfgang Sawallisch, sachant la valeur de ces trésors, ne les avait tous enregistrés lors de son mandat bavarois. Depuis les Urtext en ont été édités, assortis de tout un appareil critique, cernant avec plus de précision leur écriture inventive. Il était temps qu’une nouvelle intégrale donnât la pleine mesure de ce corpus : les Singphoniker l’ont réalisée chez CPO, le premier volume de la Camerata Musica Limburg ne leur cède en rien, tout aussi parfaitement juste de tempo, d’intonation, plus claire de mots sinon aussi caractérisée. Mais ce premier volume, placé sous le signe de la nostalgie – l’album s’intitule Sehnsucht - est une amorce, qui ne présente aucun des grands opus sinon Le Im Gegenwärtigen Vergangenes de Goethe si subtilement emmené par Christoph Pregardien . Pourtant le Nachtgesang qui ouvre le disque et le mystérieux Nachthelle qui le referme et où Andréas Weller met son ténor de miel laissent espérer demain un transcendant « Chants des Esprits sur les eaux ». Prise de son superlative (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)  "Vol.1". Cette discrète mention sur la couverture du livret réjouira les amateurs du versant sans doute le plus intime et le plus personnel de Schubert : l’œuvre pour chœur d’hommes. Depuis la splendide intégrale des Singphoniker (CPO), quel ensemble s’était attaqué sérieusement à ces joyaux ? La barre est placée haut, mais la Camerata Musica Limburg soutient la comparaison : six chanteurs au maximum par partie, la clarté polyphonique comme l’homogénéité des timbres sont assurées. Le matériau vocal est ductile, les attaques nettes, les contrastes dynamiques toujours justes. Point fondamental chez Schubert, les atmosphères sont bien différenciées et caractérisées. L’album s’ouvre sur un "Nachtgesang im Walde" onirique. Le reste est au même degré d’accomplissement : la délicatesse de ton d’"Im gegenwärtigen Vergangenes", la noblesse du Jägerslied, les demi-teintes de "Die Entfernten", jusqu’au fantastique, avec un "Grab und Mond" glaçant (basses vertigineuses), un fantomatique "Das Grab". Un "Nachthelle" radieux, d’une incroyable beauté plastique conclut le parcours. On est impatient d’entendre, entre autres, ce qu’ils feront du goethéen "Gesang der Geister über den Wassern". En attendant, délectons-nous de cette première livraison. L’éditeur, scrupuleux, joint les indispensables textes des Lieder. (Olivier Gutierrez)  Une fois de plus, et ceci pour la quatrième fois chez GENUIN, la Camerata Limburg nous enchante avec son timbre clair, élancé et néanmoins plein ! Avec, en prime, un programme composé de littérature figurant parmi la plus belle qui soit dédiée à un choeur d’hommes, cet ensemble hors pair se consacre aux chants à plusieurs voix de Schubert, qui seront immortalisés dans leur totalité sur CD. Dès la première note de cette nouvelle série, les portes du romantisme s’ouvrent en grand sur des plaines à perte de vue et des forêts profondes... Les messieurs autour de Jan Schumacher sont derechef accompagnés par une illustre brochette d’invités : outre le quatuor de cors Seidenberg / Sonnen, les solistes Christoph Prégardien et Andreas Weller brillent tout particulièrement. Plus d’une heure durant, ils font éclore la fleur bleue rien que pour nous !  Once again, Camerata Musica Limburg enchants us with its clear, slender, and yet sonorous sound – for the fourth time with GENUIN! Moreover, this high-class male choir dedicates itself to what is possibly some of the most beautiful literature known: Schubert’s complete all-part songs will be recorded on CD. From the first note of the new series the gates of romantic era are opened wide : vast plains and deep forests… the gentlemen, under the direction of Jan Schumacher, are once again supported by a lineup of illustrious guests : in addition to the Horn Quartet Seidenberg/Sonnen, Christoph Prégardien and Andreas Weller stand out in particular. For over an hour they make blue flowers blossom for us!
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