Robert Schumann (1810-1856)
Kreisleriana, op. 16
Quatre fugues, op. 72
Etudes pour le pianoforte d'après les Caprices de Paganini, op. 3
Etudes de concert pour le pianoforte d'après les Caprices de Paganini, op. 10
Toccata, op. 7
Scherzo, Gigue, Romance et fughette, op. 32
Exercices sur un thème de Beethoven, WoO 31
Quatre marches, op. 76
Sonaten für die Jugend, op. 118

Cédric Pescia, piano

Lancé dans une intégrale du piano de Schumann, Cédric Pescia en assemble dans son sixième et ultime volume, pour l’essentiel, les partitions les moins courues. Cela suffirait à faire du double album un ajout parfait à toute discographie Schumanienne, d’autant que les cycles d’Etudes sur les caprices de Paganini y sont enlevés avec autant de musicalité que de brio, que les Trois Sonates pour la jeunesse s’éclairent d’un jeu éminemment poétique. Même les Exercices sur un thème de Beethoven regardent plus vers cette figure tutélaire de l’imaginaire schumanien qu’ils ne sonnent sous les doigts de Pescia comme des exercices. C’est comprendre dans son intimité toute la part pédagogique de l’art pianistique du compositeur, et la rendre accessible au mieux. Pescia y ajoute trois cycles qui s’émancipent de la technique pour n’être que musique. Les Marches op. 76 sont cambrées, pleines de caractère, les Fugues op. 72 arpentent les souvenirs du Clavier de Bach en les poétisant, l’Opus 32 déploie ses quatre volets avec une logique imparable. Bravo ! Restent les deux œuvres célèbres, une Toccata sans dureté, qui fait chanter la polyphonie, et des Kreisleriana jouées classiques, droites, prestes, où, bémol, Hoffmann ne parait guère. Mais c’est la musique qui l’emporte toujours, refermant une intégrale majeure du piano de Schumann dont on aura goûté chaque station. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Dernier volet d'une intégrale consacrée à la musique pour piano de Schumann, ce disque propose un programme marqué par l'éclectisme. Loin d'être un défaut, la réunion dans un même projet discographique d'oeuvres d'inspirations multiples, couvrant de surcroît toute la période créatrice de Schumann, permet au contraire de mesurer l'ampleur de l'apport du compositeur au répertoire pour piano et de rappeler les tendances majeures de son langage.