Heinrich Schütz (1585-1672)
"Siehe, wie fein und lieblich ist's", SWV 48
"Saget den Gästen", SWV 459
"Itzt blicken durch des Himmels Saal", SWV 460
"Nachdem ich lag in meinem öden Bette", SWV 451
"Lässt Salomon sein Bette nicht umgeben", SWV 452
"Ich beschwöre euch, ihr Töchter zu Jerusalem", SWV 339
"Ach, wie soll ich doch in Freuden leben", SWV 474
"Die Erde trinkt für sich", SWV 438
"Liebster, sagt in süßem Schmerzen", SWV 441
"Stehe auf, meine Freundin", SWV 498
"Wohl dem, der ein tugendsam Weib hat", SWV 20
"Haus und Güter erbet man von Eltern", SWV 21
"Glück zu dem Helikon", SWV 96
"Wie wenn der Adler sich aus seiner Klippe schwingt", SWV 434
"Freue dich des Weibes deiner Jugend", SWV 453

Dorothee Mields, soprano
Isabel Schicketanz, soprano
David Erler, contreténor
Georg Poplutz, ténor
Tobias Mäthger, ténor
Felix Schwandtke, ténor
Dresdner Kammerchor
Hans-Christoph Rademann, direction

Tandis que les éditions Carus poursuivent, parallèlement à la publication de partitions, leur édition complète au disque de l’œuvre du maître de Dresde, se confirme leur exigence de perfection dans cette aventure menée depuis plus d’une décennie par H-Ch. Rademann et le Dresdner Kammerchor. Ce 19e volume ne dépare pas l’ensemble, avec, pour notre bonheur, des solistes dont la toujours lumineuse Dorothee Mields. Réunissant des pièces regroupées autour du thème du mariage, composées de 1618 à 1651 pour celles qui peuvent être datées, il présente plusieurs musiques de circonstance, liées à des réjouissances privées ou plus officielles, des madrigaux alliant inspiration biblique et sereine suavité. On notera même deux compositions inédites au disque. Les pièces, sauf une, font appel à des dispositifs vocaux de deux à six solistes, parfois accompagnés d’un chœur, toujours d’un continuo plus ou moins soutenu d’autres instruments. Comme souvent chez Schütz, la joie est contenue mais réelle. Sobriété n’est pas sécheresse. Rien de spectaculaire donc chez ce musicien marqué par les épreuves de son temps. La fraicheur de l’influence vénitienne, aux nuances différentes selon les morceaux, est perceptible dans bien des compositions. Confirmés par d’inlassables écoutes, quelle profondeur, quelle richesse, quel raffinement tant dans l’inspiration que dans l’interprétation ! (Alain Monnier)