Heinrich Schütz (1585-1672)
"Veni, Sancte Spiritus", SWV 328
"Habe deine Lust an dem Herren", SWV 311
"Rorate coeli desuper", SWV 322
"Sei gegrüßet, Maria, du Holdselige", SWV 333
"Joseph, du Sohn David", SWV 323
"Verbum caro factum est", SWV 314
"Hodie Christus natus est", SWV 315
"Allein Gott in der Höh sei Ehr", SWV 327
"Ich liege und schlafe", SWV 310
"Meister, wir haben die ganze Nacht", SWV 317
"Bone Jesu, verbum Patris", SWV 313
"Wann unsre Augen schlafen ein", SWV 316
"Ist Gott für uns, wer mag wider uns sein", SWV 329
"Was hast du verwirket", SWV 307
"O Jesu, nomen dulce", SWV 308
"Aufer immensam, Deus, aufer iram", SWV 337
"Jubilate Deo omnis terra", SWV 332
"Ich beuge meine Knie gegen den Vater", SWV 319
"Ich will den Herren loben allezeit SWV", 306
"Die Furcht des Herren", SWV 318
"Die Stimm des Herren", SWV 331
"Quemadmodum desiderat cervus", SWV 336
"Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ", SWV 326
"Was betrübst du dich, meine Seele", SWV 335
"Herr, ich hoffe darauf", SWV 312
"Herr, wann ich nur dich habe", SWV 321
"Wer will uns scheiden", SWV 330
"O misericordissime Jesu", SWV 309
"Ich bin jung gewesen und bin alt worden", SWV 320
"Die Seele Christi heilige mich", SWV 325
"Ich bin die Auferstehung und das Leben", SWV 324

Gerlinde Sämann
Isabel Schicketanz
Maria Stosiek
David Erler
Georg Poplutz
Tobias Mäthger
Tobias Berndt
Felix Schwandtke
Stefan Maass
Matthias Müller
Ludger Rémy

Ce que propose Carus concernant l’œuvre de Schütz est généralement d’excellente qualité et ce double cd n’est pas de moindre valeur en termes d’interprétation comme de documentation (livret). Ce volume 2 des "Kleine geistliche Konzerte" (op. 9, 1639) réunit cette trentaine de pièces - dont 10 écrites en latin - liées au calendrier liturgique (Noël, Passion et Pâques) comme aux différents moments de la vie chrétienne (espérance, confiance, louange, abandon). La brièveté des pièces n’empêche pas leur profondeur, au contraire, puisque c’est justement sur ces contrastes et sur la dynamique proprement dramatique les caractérisant qu’a travaillé le maître de Dresde. Il suffit de comparer les interprétations des SWV 307 ou 308 à d’autres, plus anciennes, pour entendre ici ce que chanteurs et musiciens – dont le regretté Ludger Rémy – font ressortir d’intimité et d’expressivité. Dans le contexte douloureux de la Guerre de Trente ans, « inapproprié aux arts libéraux », si Schütz, dans sa dédicace au Prince Frédéric de Danemark s’excuse de présenter « une œuvre si courte et si simple », il propose en fait un opus éminemment personnel, se concentrant alors sur l’essentiel. Mais plus qu’une approche synthétique, c’est à une discrète débauche de procédés où l’influence vénitienne est explicite qu’est convié l’auditeur. (Alain Monnier)

Heinrich Schütz’s compositions were hugely influenced by the horrors of the Thirty Years’ War. He continually assimilated his anxious and painful experiences into his works, but in the process created an optimistic, peaceful view of the future. His Kleine geistliche Konzerte II are also a highly sensitive response to the social conditions of the time. A CD recording of these works is now being released as part of the Schütz Complete Recording. This is one of the last recordings with the harpsichordist, organist, and conductor Ludger Rémy, who died in 2017 after a long illness. Hans-Christoph Rademann pays tribute to his long-time colleague in a personal foreword.