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Diapason de septembre 2018 Critique de Guillaume Bunel Page n° 114
Format : 1 CD Durée totale : 01:10:49
Enregistrement : 03-05/05/2017 Lieu : Cambridge Pays : Royaume-Uni Prise de son : Eglise / Stereo
Label : Hyperion Référence : CDA68257 EAN : 0034571282572 Code Prix : DM022A
Année d'édition : 2018 Date de sortie : 04/07/2018
Genre : Classique
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Sebastian de Vivanco (1551-1622) Missa Assumpsit Jesus "De profundis" "Versa est in luctum" "Surge, propera, amica mea" "Assumpta est Maria" "Veni, dilecte mi" "Magnificat primi toni"
Ensemble De Profundis Robert Hollingworth, direction
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 Sebastian de Vivanco né à Avila comme son compatriote Thomas luis de Victoria (1548 – 1611). Ordonné prêtre en 1581, il devient maitre de chapelle itinérant (à Lerida, Segovia puis Salamanque). Son legs se compose d’un recueil de Magnificat, d’une dizaine de messes et d’un nombre conséquent de motets. (Environ 70). Comme le motet Assumpsit Jesus Petrum qui lui sert de base mélodique, la messe Assumpsit Jésus regorge de procédés sophistiqués. Vivanco avait une prédilection pour les canons complexes. Mesures inversées, valeurs diminuées ou non, le mouvement des voix devient par moment aussi flou et imperceptible que la nuée divine qui transfigure Pierre sur la colline sacrée. Heureusement de « simples » canons en imitations portés par les aigus nous ramène sur terre. Une fois la messe dite, quelques motets nous plongent une fois encore dans ce contrepoint ésotérique. Parfois le ton est joyeux, animé (Les motets "Veni dilecte mi, Surge propera amica mea"). L’"Assumpta est Maria" est un tissu bigarré, riche de couleurs et de ponctuations. En revanche, le De Profundis nous entraine dans les profondeurs du psalmiste, soubresauts dynamiques et chromatisme. Et le "Versa est in factum" est une déploration planante (Office des morts). Quant au "Magnificat primi toni" à six voix, il intercale ingénieusement trois canons distincts, jouant sur les intervalles à l’intérieur de chacun, tout en ménageant parfois un décalage rythmique entre les voix. Abstrus mais en même temps irrésistible. Associant une exceptionnelle pureté des voix et un respect méticuleux du texte, l’ensemble De Profundis de Robert Hollingworth, fondé à Cambridge en 2011, semble connaître ce répertoire comme sa poche. (Jérôme Angouillant)
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