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Diapason de septembre 2018 Critique de Jean Cabourg Page n° 122
Format : 1 CD Durée totale : 01:16:14
Enregistrement : 2014-2015 Lieu : Glasgow Pays : Royaume-Uni Prise de son : Stereo
Label : Hyperion Référence : CDA68263 EAN : 0034571282633 Code Prix : DM022A
Année d'édition : 2018 Date de sortie : 05/09/2018
Genre : Classique
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Richard Strauss (1864-1949) Double concertino pour clarinette et basson avec orchestre à cordes et harpe, TrV 293Ludwig van Beethoven (1770-1827) Trio en mi bémol majeur, op. 38Mikhail Ivanovitch Glinka (1804-1857) Trio pathétique en ré mineur
Sarah Watts, clarinette Laurence Perkins, basson Martin Roscoe, piano Royal Scottish National Orchestra Sian Edwards, direction
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Quel étrange album qui aligne Richard Strauss, Beethoven et Glinka. Un fourretout ? Non, juste le projet de deux souffleurs qui s’entendent à merveille : la clarinette de Sarah Watts et le basson de Laurence Perkins nous font le plus délicieux des Duett-Concertino de Strauss qui soit paru depuis longtemps, Sian Edwards et le Royal Scottish leur tissant un écrin assez Capriccio – la harpe n’y est pas pour rien – tous rêvant cette bucolique que certains trouvent bavarde. Ici elle devient un délicieux caprice, plein d’esprit, de formules baroques, de tendres replis, un jardin de musique qui embaume de ses notes. Après cette entrée merveilleuse, le grand Trio de Beethoven, qui est en fait une sérénade enchâssant un magnifique Thème et variations, invite Mozart, le piano de Martin Roscoe le conduisant large, laissant tout le temps au cantabile de l’Adagio, piquant en danse le Tempo di minuetto, tout un monde qui n’est pas celui de Beethoven y parait, rappelant à quel point l’esprit viennois forma sa langue. Merveille désarmante de poésie et d’abandon. Et finir l’album avec le Trio Pathétique de Glinka, quelle belle idée ! C’est le plus schumanien des opus du grand russe, chef d’œuvre qui alterne brio et lyrisme, que l’on joue si rarement et auquel nos trois amis d’Albion mettent une finesse, des inventions de phrasés, une fantaisie, et quel perlé dolce dans le clavier de Martin Roscoe. Disque inattendu, captivant (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)
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