Piotr Ilyitch Tchaikovski (1840-1893)
Concerto pour violon en ré majeur, op. 35

Edouard Lalo (1823-1892)
Symphonie Espagnole pour violon et orchestre, op. 21

Augustin Hadelich, violon
London Philharmonic Orchestra
Vasily Petrenko, direction
Omer Meir Wellber, direction

Ténébreux dans le Concerto de Sibelius pour Hannu Lintu, mystérieux acteur d’un mémorable "Arbre des Songes" pour le cycle Dutilleux de Ludovic Morlot à Seattle, voici qu’Augustin Hadelich, trente-deux ans, confronte son archet à deux opus majeurs de la littérature concertante que tout oppose. Son Tchaikovski pourra sembler un rien décousu, si soucieux de lyrisme, confis en apartés, parfois prudent dans les traits de virtuosité et à l’aigu pincé. Un soir de méforme certainement, qu’accentue encore l’accompagnement incertain de Vasily Petrenko dont l’orchestre ne prend vraiment la parole que lorsque le soliste s’absente. A mesure du concert ils se trouvent accordés, sans pourtant que cela nous donne un concerto de Tchaikovski dont simplement se souvenir. Quel contraste produit la "Symphonie Espagnole" captée une année auparavant où son archet fuse, plein de fantaisie, soignant cette sonorité qui sait être légère, entêtante comme un parfum. Il est soudain chez lui dans ce portrait de genre plein de caractère, malgré le cadre un rien raide que lui dresse Omer Meir Wellber. Mais comme cela chante dans les grands mouvements lyriques, et brille dans un Sherzando impertinent et tendre pourtant. Demi-disque donc, qui ajoute du moins une perle au trésor de ce jeune violoniste si différent des virtuoses impeccables (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)

These live concert recordings feature Grammy-Award winning violinist Augustin Hadelich. Establishing himself as one of the great violinists of his generation, he is consistently cited for his phenomonal technique and gorgeous tone. The pairing of these pieces has been carefully considered; the influence of Lalo’s fresh and unassumingly simple approach can be heard in Tchaikovsky’s Concerto, and Hadelich brings out the range of emotions across both pieces. Following Omer Meir Wellber’s acclaimed debut at Glyndebourne Festival Opera in May 2014 with Eugene Onegin, the London Philharmonic Orchestra invited him to make his Royal Festival Hall debut with them in April 2015, the concert from which this Lalo recording comes. This release will add to Vasily Petrenko’s catalogue of Tchaikovsky recordings; his Manfred Symphony won the Gramophone Recording of the Year in 2009 and he also recorded the First, Second and Fifth Symphonies with the Royal Liverpool Philharmonic Orchestra. These recordings are taken from live concert performances at Southbank Centre’s Royal Festival Hall on 17 April 2015 (Lalo) and 24 February 2016 (Tchaikovsky).