Telemann Cantates Luthériennes Thornhill Kahle Hunger Schwarz - CPO777753 - CPO

Depuis les années 1990, le Centre de Recherche et d’Interprétation Telemann de Magdebourg (ville natale de Telemann, a mis l’accent sur une partie à peu-près méconnue de son œuvre sacrée, en l’occurrence les "Cantates de Luther". Cette désignation s’explique par le fait que les textes de ces œuvres sont dans leur majorité attribués à Luther ou inspirés de ses écrits. Ces cantates ont fait l’objet en 2012 d’une première interprétation moderne qui a été l’occasion de cet enregistrement. La découverte de ces œuvres nous montre Telemann au meilleur de lui-même dans l’utilisation optimale des voix (Soprano, alto, ténor et basse), de l’effectif instrumental (avec instruments à vent par paires), et dans l’invention mélodique inépuisable qui confère un côté pimpant à maint passage malgré l’austérité du propos. Les interprètes tous impeccables démontrent avec brio que ces œuvres de Telemann n’ont rien à envier à celles de son ami Johann Sebastian Bach. (Jean-Michel Babin-Goasdoué)

Georg Philipp Telemann, whose ancestors had been Lutheran ministers for many generations was himself a staunch Lutheran. The texts selected by him for his sacred music attest to his interest not only in poetic excellence but also in content and interpretive quality. Many of the texts set by him were penned by Lutheran ministers, including Erdmann Neumeister, one of the most famous sacred poets of his time, with whom he collaborated closely for many years. Telemann dealt very conscientiously with the multilayered texture of the sacred hymn in its function as a vehicle of articles of faith in poetic form and with what were often classical melodies. Accordingly, hymns charged with symbolic meaning by Luther and from the Reformation played an important role in his oeuvre. Some examples are heard in our selected cantatas – recorded here for the first time. And of course Luther’s »greatest hit« is among them : Telemann framed "Ein feste Burg ist unser Gott" (A mighty fortress is our God) with timpani and trumpets in his cantata "Wertes Zion, sei getröst".