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Diapason de octobre 2017 Critique de Jean-Luc Macia Page n° 114
Format : 1 CD Durée totale : 00:53:43
Enregistrement : 2014-2015 Lieu : Hambourg Pays : Allemagne Prise de son : Eglise / Stereo
Label : CPO Référence : CPO555018 EAN : 0761203501823 Code Prix : DM021A
Année d'édition : 2017 Date de sortie : 06/09/2017
Genre : Classique
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Georg Philipp Telemann (1681-1767) "Die dicken Wolken scheiden sich", musique festive à Altona pour le centenaire du 16 octobre 1760 de la souveraineté de la famille royale danoise "Nunc auspicato sidere", ode en l'honneur du roi Frédéric V du Danemark, pour le Christianeum d'Altona
Barockwerk Hamburg Ira Hochman, direction
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Magnifique ! En 1760, un Telemann octogénaire compose pour les festivités du centenaire de la monarchie absolue danoise une cantate de circonstance, dont le manuscrit mis à l’abri en Arménie pendant la seconde guerre mondiale n’est réapparu qu’en 1998. Bien que de commande, « Les nuages épais se déchirent » est loin d’être une œuvre négligeable. Le compositeur y a mis toute sa science musicale, et les entrelacs de la forme sont intéressants (au chœur les textes bibliques et aux solistes les louanges courtisanes ; première partie à la gloire des ancêtres chantée sur des rythmes martiaux par « la Mémoire », «la Paix », « la Droiture »… et seconde partie plus élégiaque à la gloire du souverain régnant confiée à « la Génération Présente » et aux « Sujets ravis »…). Quant à l’interprétation, elle est remarquable : on est captivé par l’éloquence dont fait preuve Mirko Ludwig dès son premier récitatif, et tout est dans la même veine chez ses collègues (la ligne, la diction, les timbres...). Un seul regret : le partage de certains des rôles allégoriques entre plusieurs chanteurs nuit un peu à la cohérence formelle et rien dans la notice ne permet de savoir s’il s’agit d’une volonté de Telemann ou d’un choix interprétatif. En complément l’ode en forme de motet « Nunc auspicato sidere », confiée à 4 solistes, m’a enthousiasmé par sa fluidité et son balancement incessant. Et là encore, interprétation à mon sens impeccable : un petit joyau à collectionner d’urgence. (Olivier Eterradossi) The discovery of Telemann’s previously unknown Altona Jubel-Music von 1760 in an omnibus manuscript belonging to the Hamburg State and University Library but first returned in 1998 from Armenia, where it had been deposited for wartime safekeeping, is remarkable in several respects. »Already immediately after the first performance of the work in Altona’s principal church on 16 October 1760, an unknown reporter writing in the Altonaer Mercurius judged that it was ‘a superbly beautiful composition.’ And it is in fact a qualitatively outstanding composition ranking with the best that Telemann composed during his last years. One more top-quality work increases our knowledge of Telemann’s late oeuvre. Until a few years ago it was also not known to what an astonishing degree Telemann had been active as a composer in Altona (at least twelve festive compositions written from 1741 to 1764), which then belonged to Denmark, or that at the time there was even a noteworthy musical scene in Altona. The two-part composition consisting of sixteen numbers to the text of an unknown poet honors King Frederick V of Denmark on the occasion of the hundredth anniversary of the hereditary sovereignty of the Danish royal house« (Jürgen Neubacher, University of Hamburg).
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