Georg Philip Telemann (1681-1767)
Trio pour le Dessus de viole, TWV 42:d7
Trio pour le Dessus de viole, TWV 42:G8
Trio pour le Dessus de viole, TWV 42:g6
Trio pour le Dessus de viole, TWV 42:F6
Trio pour le Dessus de viole, TWV 42:c3
Trio pour le Dessus de viole, TWV 42:C2
Trio pour le Dessus de viole, TWV 42:A10
Trio pour le Dessus de viole, TWV 42:e5
Trio pour le Dessus de viole, TWV 42:g9

Hamburger Ratsmusik
Simone Eckert, direction

Ce CD réunit les 9 sonates en trio de Telemann écrites pour le dessus de viole. L'instrument le plus aigu de la famille des violes de gambe (exception faite du pardessus de viole ajouté en France au XVIIe siècle) était très peu utilisé en Allemagne à l'époque, alors qu'il jouissait en France d'une belle faveur. Jean Rousseau, le comparant au violon, affirmait?: « le propre [du violon] est d'animer, […] [celui] du dessus de viole est de flater ». Jugement perspicace, puisqu'à l'écoute de ce CD, c'est assurément dans les mouvements lents, doux et graves que la spécificité sonore et l'aura poétique un peu mystérieuse de cette viole ressortent le mieux. Telemann, génie de la combinaison, de l'assimilation et de la synthèse?amalgamait les traditions nationales, les styles, les formes et c'est dans le même esprit qu'il recourt à des combinaisons sonores inédites. La viole se fond très bien à l'ensemble dans ces sonates très courtes, modestes, écrites probablement par un compositeur de trente ans. Peut-être trop bien même, car l'autre instrument mélodique requis est le hautbois ou la flûte à bec, vents qui s'imposent nécessairement plus que la viole. Cela ne tient pas à l'interprétation, mais à l'écriture, dont on peut dire qu'elle force à une autre écoute, à un déplacement de l'attention?: il faut résister au hautbois et à la flûte, surtout dans les mouvements rapides, pour pouvoir s'imprégner de la tendresse subtile de la viole. Telemann ne dit pas autre chose quand il parle d'œuvres où la seconde ligne mélodique semble être la première, et où la basse peut aussi se faire mélodique. Ces pièces, sans appartenir aux sommets de la production de leur auteur sont agréables, pleines de verve, dansantes et rêveuses à la fois. Elles sont magnifiquement interprétées. (Bertrand Abraham)

"And how would it be possible for me to remember everything that I have invented for string and wind playing? Here I particularly concentrated on trio production and organized it so that the second part seemed to be the first, and the bass in natural melody, and in a harmony coming close to them, that is, their every tone, went along, and could not be otherwise. People also wanted to flatter me by saying that I herein had shown my best strength". This is how Georg Philipp Telemann was quoted in Johann Mattheson’s Grundlagen einer Ehren-Pforte in 1739. Along with this there was the fact that he very much liked to employ unusual instrumentations with all the instruments of his time available to him. The nine extant sonatas for »Dessy de Viole,« the dessus de viole or treble gamba, stand out in this group of works. This recording represents the first complete documentation of these trio sonatas with the oboe and recorder in supporting roles – works about which Telemann experts and current scholarship continue to maintain their silence. Unfortunately, no autographs are extant. The manuscripts from the 1720s are in the holdings of the Hessian State Library in Darmstadt and are copies by the Darmstadt chapel master Christoph Graupner or his associates, whose copies he then in part with ordering hand supplied at least with a title line. Plenty of esprit and humor – just like Telemann!